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- Last Updated: Saturday, 01 January 2022 14:56
What more does it take to Keep the Covid-19 Epidemic Under Control and Relaunch The Economy?
This article first appeared on March 20th of 2020 in Leaders, a magazine widely read in North Africa and Europe. https://www.leaders.com.tn/article/29481-abdennaceur-karoui-que-faut-il-faire-de-plus-pour-garder-l-epidemie-du-corona-sous-control-et-relancer-l-economie
The paper, one of a series, was published in the wake of the Coronavirus pandemic, at a time of disarray, hysteria aggravated by many who were guessing the breadth of the upcoming danger while a clear absentia of many others, and abstention of decision makers as if they were following leaders in some developed countries. All were, in reality, confused due to the lack of information about the invisible enemy, and the little knowledge that induced little trust in proposed remedies.
The goal of the series of articles was to provide practical and science-based advises to help getting a grip on the propagation of the virus, and to give some hope to the public. The first article has bestowed many leaders with a boost of moral, and moved local enterprise to adopt ideas, then little known among industry, such as decontamination using UV-C light, ozone decontamination, and spray of hot soaped water,... Also local production of masks, reuse of garments after UV-C decontamination were proposed. Another paper debated the modes of propagation of the virus and contamination multiplication, how to stop nucleation of new virus sources by cutting the bridges to the virus and denying the raw materials, how to prevent the growth of contamination sources among tighter communities through regional islanding, redistribution when possible of the population activity to reduce the density, tracing all contamination sources in space and time and reconstructing the contamination history followed by isolation of risky cases and clusters, Bluetooth-based local honnest tracking of contamination sources, and how to develop herd immunity.
One of the papers insisted on planning four phases for the relaxation of the confinement to be able to relaunch wisely the economy without losing ground to the pandemic, which would devastate again public health and the economy. It insisted also on using each phase to plan and prepare operation means for the next, where production engineers and business planners should invent and design new methods of work, new production procedures, and new distribution methods of foods and goods. The sought new procedures were expected to change according to the need in next phase.
Another paper insisted on redefining the new normal, developing community resilience, and learning how to better deal with the virus. Leaders, workforce, and the public must keep moving along three complementary pathways, namely, simultaneously focusing on developing herd immunity, developing adequate and efficient therapeutic methods and vaccines, and focusing on food production and distribution. The herd immunity requires self-disciplinated social distancing, wearing masks and when needed disposable gloves, rigorous multi-form decontamination, sustained testing and non-negotiable quarantine of cases, redesigning public transportation, and redesigning air conditioning in public buildings. With the reduction of the workforce, we will not be able to avoid automation of food production and robotization of essential tasks, such as the decontamination. Unfortunately, because of the quick mutation of the virus, pharmaceutical industry is expected to redesign these vaccines periodically. Scientists think that old methods of vaccines against the SARS-Cov-2 are likely to be not efficient, and there might be a need for a revolutionary approach where for instance, instead of developing body immunity, the virus is directly attacked in one of its vital functionalities.
Que faut-il Faire de Plus pour Garder l’Epidémie de Covid-19 Sous Control et Relancer L’Economie?
Pour surmonter les challenges posés par la propagation foudroyante du Corona virus, des mesures essentielles, qui pourraient évoluer avec la crise, sont nécessaires. Cette épidémie aura plusieurs phases. Au meilleur des cas, le taux de contamination par jour atteindra un maximum, à partir duquel il commencera à décroitre lentement tout en oscilalnt. On ne serait pas surpris de revoir des remontées. Mais la societe devra focalizer son attention pour maintenir une descente continue jusqu’à la domination totale des facteurs de propagation du virus. Certains pays, comme l’Espagne et l’Italie n’ont pas pu atteindre ce pic, au moment de l'apparition de cet article.
Il faut bien noter que les deux phases mentionnées concernent uniquement un control de l’épidémie, donc la phase de guérison en est une autre qui va dépendre du développement des vaccins et/ou des nouvelles méthodes therapeutiques, qui restent à decouvrir. Même le maintien du control de l’épidémie passera par des oscillations qui seraient causées, éventuellement par des foyers négligés ou se trouvant en dehors des zones de control, ou des contaminations dues à des voyageurs mal examinés,… On serait etonné, mais il y'aurait aussi des vagues plus importantes, plus longues, et qui pourraient être meme plus désastreuses, si les dispositions nécessaires ne seraient pas prises. Quoiqu'il en serait, l'économie devra redémarrer, pour éviter une autre catastrophe. Bien enetendu, la phase de relance de l’économie, dans une ambiance focalisant sur le control de l’épidémie, sera très difficile, car de nouveaux problèmes apparaitront à cause des nouvelles méthodes de travail, et des contraintes sous-jacentes à l'épidemie. Il faut bien noter que les décisions tardives pendant ces phases, ne pardonneront pas. A chaque instance, une course contre la montre se déclenchera. Il est devenu évident que la propagation de ce virus particulier est exponentielle, accéléré par les échanges, les voyages, et l’absence de discipline, dont les règles devraient être inventées. Dans ces circonstances de vie ou de mort, tous les Tunisiens, et surtout les compétences doivent s’impliquer, développer des initiatives, innover, travailler beaucoup et ne pas attendre d’être servies. Le gouvernement, seul, ne peut pas résoudre tous les problèmes. Il faut que tout le monde s’y impliquent, ceci veut dire que:
- Les autorités doivent aider le peuple à développer de nouvelles méthodes de travail, y compris le travail à distance, ainsi que de nouvelles routines de la vie dont le but de contrecarrer l’épidémie. Ces routines doivent être appliquées méthodiquement et systématiquement. La protection des travailleurs sera la chose de première importance.
- Les universitaires et l’élite doivent jouer un rôle primordial, et bien supérieur à la norme, dans cette guerre contre un ennemi invisible. Tous les chercheurs scientifiques, les médecins et les épidémiologistes seraient amené à travailler 24/7 pour générer le savoir sur ce monstre invisible; en allant sur terrain prendre des échantillons, les encapsuler, et les dépister dans les laboratoires (en utilisant les méthodes de caractérisation appropriées, comme la microscopie électronique), produire des données concrètes (Tunisiennes), analyser en détail tous les articles scientifiques et moins-scientifiques publiés de par le monde,… et produire des conclusions et des projections robustes qui guideront le gouvernement à prendre des décisions sur des bases scientifiques solides. Pour s’y faire, tout le monde, professeurs et étudiants,… doivent contribuer à traquer ce monstre.
- Les professeurs spécialistes doivent contribuer dans l’éducation rapide du peuple sur la façon de combattre l’épidémie. Actuellement, la majorité utilise, faute du savoir, des méthodes de décontamination inefficaces, qui n’aboutiront à rien, mais des illusions.
- Les ingénieurs doivent développer des technologies pour contrôler la propagation du virus, y inclus l’intelligence artificielle, le traçage des malades potentiels suspectés et les individus récemment contactés, et garder l’œil sur le 1er cercle exposés, puis le 2nd, puis le 3eme, etc.
- Les ingénieurs et leurs patrons doivent produire les produits et appareils de haute nécessité. Beaucoup de produits peuvent être faits avec les moyens existant, y inclus les machines de respiration artificielle (des plans «open sources» sont valables), les masques, les combinaisons médicales, les filtres, des systèmes de nettoyage chimique et de stérilisation UV des outils médicaux et des salles d’opération, les produits de nettoyages, les incinérateurs, des robots de nettoyage des rues et des murs (terrains propice pour la contamination des passants), etc….
- Les chaines de télévision doivent éduquer la population sur « le pourquoi », « le comment », et pas mal de sujets de gestion de crise, pour pouvoir réduire la propagation de l‘épidémie
- Les citoyens doivent coopérer avec leurs leaders. Ils doivent observer un distancement social stricte, un confinement total des vieux, une mobilité réduite au minimum pour les jeunes pour allouer la production et la distribution de nourriture et du matériel médical et sanitaire. Les citoyens doivent soutenir le système médical pour maximiser son efficacité.
A noter, sans ces voyages, de par le monde, sans les festivités en Chine, et sans le Carnaval de Venise, l’épidémie aurait pris un autre cours. Ces évènements ont mis trois mois, et nous avaient laissé suffisamment de temps pour freiner l’apparition de l’épidémie en Tunisie. Mais on aurait pu lui barrer complètement la route en fermant les frontières, et en préparant la société aux cataclysme; ça nous aurait couté beaucoup moins. Aussi, le rapatriement des Tunisiens aurait dû être fait quatre semaines plutôt. L’extension du séjour des quelques cas restés auraient dû être négocié avec les pays hôtes, dès l’apparition de l’épidémie dans ces pays. Dans ce contexte, la coopération internationale réelle est nécessaire. Vu la sévérité de cette épidémie, il est souhaitable que le gouvernement recrute des experts de Chine, Corée, et Japon, qui ont développé une expérience sur terrain dans le combat de l’épidémie. Ces experts peuvent travailler à distance avec nos experts, entrainer le corps médical, paramédical, les infirmiers et les administrations des hôpitaux, ainsi que les agents de l’ordre et de la surveillance des patients,… Cependant, il faudra éviter en ce moment de crise économique de laisser le pays en proie des rapaces extérieures et des dettes aux banques étrangères. Ceci dit, la Tunisie dispose de beaucoup de compétences, qui vont travailler et qui vont coopérer pour stopper l’aggravation de l’épidémie dans le territoire Tunisien.
Il faut dire que cette crise pourrait devenir une opportunité pour transformer la société, entre autre, d’une société consommatrice à une société productive. Il faudra surtout enlever l’idée de consommation de «l’importé» et du luxe non-nécessaire et couteux. Il faudra produire et consommer Tunisien. Il faudra changer les idées qui consistaient à a) attendre le gouvernement pour préparer tout avant que l’individu ne commence le travail, et b) blâmer le gouvernement pour tout manque et pour l’embauche. J’ai entendu un médecin jeune blâmer les autorités pour ne pas avoir mis à la disposition de l’hôpital le matériel de travail. Cette façon de travailler n’est pas adapté aux temps modernes. Le jeune médecin aurait dû chercher lui-même les fournisseurs privés; son superviseur aurait dû travailler pour avoir un budget, le supérieur de ce dernier devrait appuyer l’initiative… et ainsi de suite. Bien sûr, si la législation et les structures ne supportent pas l’initiative personnelle, le jeune médecin n’ira pas très loin. Coté fournisseur, s’il est privé, il ferait tout pour honorer les commandes dans les brefs délais.
Il est certain que l’établissement du travail à distance, et sa conduction sur la base d’agrégats de projets conduits indépendamment l’un de l’autre, résulteront en une transformation radicale et bénéfique de la société. Ils ramèneront des gains énormes pour l’économie. On observera un assouplissement de l’administration et une augmentation de son efficacité. Les moyens de production seront mieux gérés. Les déplacements seront réduits, et donc le transport sera minimisé, et par conséquent, la congestion du trafic routier sera éliminée. La nouvelle dynamique engendrera une économie de l’énergie. Le niveau d’utilisation des technologies de l’ordinateur sera augmentée,… Il y’aura bien d’autres bénéfices, et surtout le relancement de la petite entreprise.
Concluons par quelques recommandations importantes. Il faudra que les ministères commencent à préparer la population à l’après-épidémie, afin de remettre rapidement l’économie sur les rails. Aussi, il faudra prendre des leçons de cette crise pour :
- rajeunir les forces productive,
- rénover notre infrastructure et nos moyens de production,
- donner la priorité à l’innovation et les nouvelles technologies,
- augmenter l’initiative personnelle,
- encourager l’initiative des jeunes,
- appuyer plus l’entreprise privée,
- soutenir sans relâche les nouvelles entreprises employant les technologies modernes,
- réduire les importations inutiles (en augmentant la taxe et même éliminer les importations qui n’impactent pas la production).
- consommer local pour supporter nos produits et les protéger des invasions externes.
Les circonstances actuelles induites par l’épidémie qui ont soulevées la prise de conscience du peuple pourrait conduire, pour la première fois, à une transformation socio-économique cruciale. Le gouvernement pourrait encourager la population et les secteurs économiques du pays à canaliser les ressources pour relancer l’économie vigoureusement. Par exemple, l’épargne et les investissements dans l’immobilier pourraient être canalisés pour résolument promouvoir:
- l’industrie de développement et maintenance des software,
- l’industrie de hautes technologies du genre: fabrication des circuits intégrés, ordinateurs, cellules solaires, avioniques, satellites de télécommunication, téléphone portables,…
- l’industrie du future (pharmaceutique, énergie solaire, dessalement solaire des eaux saumâtres, traitement des eaux usées,…)
- l’industrie des phosphates et ses dérivés (pour produire des produits pharmaceutiques de haute valeur, matériaux d'optoélectronique, fibres optiques,…), valorisation des mines,…
- l’agriculture extensive ainsi que de l’agriculture spécialité et exotique (typiquement Tunisienne, pour un export de qualité)
- l’industrie alimentaire "bio", afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et aussi gagner des marchés internationaux hautement lucratifs.
- ’industrie manufacturière d’équipements: agricoles (tracteurs, outils, camionnettes, éoliennes,…), de transport (bus, métro, trains, motocyclettes, bicyclettes…), d'explorations d’hydrocarbures (plateforme de forage et outils de hautes performances), d'exploitation des mines,…
La construction des villas, des immeubles, des hôtels,... a largement dépassé le besoin des Tunisiens. Hélas, cette infrastructure colossale pour un pays en voie de développement n’est pas économiquement rentable, aussi bien à l’échelle de l’individu que de la société. Désormais, le capital doit être réorienté vers l'industrie et la production pour que redresser l’économie et payer les dettes. Ce changement radical de vision économique finira par augmenter notre autosuffisance, et par solidifier notre infrastructure de production et ainsi assurer notre indépendance. Il faut dire que la dépendance est en réalité un processus siliceux de long terme déterminé par le peuple (à travers l’endettement continu). Une nouvelle infrastructure industrielle doit voir le jour le plus vite possible pour que nos ingénieurs se placent à la tête de la production et non pas dans les administrations (en l'absence d'industrie), pour produire, et produire, et encore produire et atteindre la qualité pour pouvoir vendre à l'étranger.
J'espère que cette épidémie servira à bien transformer culturellement la société, et à pousser les individus à réfléchir technologie, industrie, production, projet, coopération, incorporation et consolidation des entreprises, agréger l’entreprise (et ne pas morceler), utiliser la technologie et les outils modernes, toujours moderniser les structures et les méthodes de travail, toujours réformer et rajeunir, toujours apprendre les nouveautés, toujours améliorer, reconstruire et refaire en visant le meilleur, gagner les compétitions internationales, coopérer nationalement et internationalement,... et élargir la vision, voir grand, voir le "grand bien", éviter les petits calculs et les complots qui ne font que des dégâts pour tous les belligérants, et apprendre à négocier.Le Tunisien ne doit plus se suffire à avoir une maison (= enterrer son capital dans des murs au lieu de le fructifier dans des compagnies), une petite voiture, quelques petits produits de luxe importés, avoir la belle vie, et se hâter d'aller à la plage et à la retraite. On a bien vu que l'épidémie a bien poussé les gens à évoluer, produire, et créer de nouvelles choses,... Je suis sûre que le peuple, si éduqué et si ouvert, peut reformer son économie et mener le pays à la prospérité. Il lui manque l’entrainement pratique, l’initiative personnelle, l’attèlement au travail fort et productif, la coopération. Pour arriver, il faut qu’il abandonne l’attente du gouvernement, les doléances et les blâmes pour tout manque.